Tu le sais, si tu me suis depuis un moment : j’adore lire. Pour moi, la connaissance d’une langue ne passe pas uniquement par la grammaire ou le vocabulaire, mais aussi – et surtout – par la lecture. Lire, c’est plonger dans une autre musique, respirer un autre rythme, s’imprégner de la richesse d’une langue vivante.

Alors, à l’occasion de la rentrée littéraire d’août-septembre 2025, j’ai envie de partager avec toi quelques ouvrages qui m’ont marquée, émue, bousculée. Des récits intimes, des fresques sociales, des histoires où battent les cœurs humains avec leurs espoirs, leurs douleurs et leurs élans.

La nuit au cœur – Nathacha Appanah

Trois femmes, trois courses. Pas une belle foulée conquérante et élégante, non : une course chaotique, désespérée, presque pathétique. Mais elles courent quand même, même si elles savent la mort proche, même si elles n’ont aucune chance d’échapper à leur poursuivant. Elles courent parce qu’il reste un souffle d’espoir – fragile, insensé, mais tenace.
Ce roman, c’est un cri, une pulsation. Une lecture à couper le souffle.


Entre toutes – Franck Bouysse

Franck Bouysse nous entraîne dans le sillage de Marie, née en 1912, et de sa mère Anna. Deux femmes qui, malgré elles, ont dû assumer une liberté qu’elles n’avaient pas demandée, mais qu’elles ont vécue avec force et dignité.
C’est un hommage vibrant, pudique, à ces femmes qui ont porté le monde dans le silence, sans reconnaissance. En filigrane, on devine aussi la voix du petit-fils qui dit merci. Un récit qui résonne longtemps après l’avoir refermé.


Et toute la vie devant nous – Olivier Adam

Un trio d’inséparables se rencontre dans les années 80, et leur lien traversera quarante ans, entre secrets, désillusions, amour et tendresse. Olivier Adam déploie un récit intime et universel à deux voix, une fresque sociale et politique qui dit la fragilité de la vie et la force des amitiés improbables.
Un roman qui serre le cœur, qui remue, et qui fait réfléchir au temps qui passe.


Tant mieux – Amélie Nothomb

Derrière ce titre lumineux, un récit sombre, cruel et bouleversant. On y suit Adrienne, enfant martyrisée par une grand-mère cruelle, qui survit grâce à un mantra répété par sa mère : « tant mieux ». Cette formule devient une force pour traverser les épreuves, jusqu’à son mariage à 20 ans.
Puis, à la page 179, bascule : la voix de Nothomb surgit. On comprend qu’Adrienne est en réalité sa mère, disparue en 2024. L’autrice ose une mise à nu bouleversante, transformant le conte noir en une déclaration d’amour absolu.
Un texte d’une intensité rare, à la fois cruel et profondément tendre.


La rentrée littéraire 2025 nous offre des textes puissants, chacun à sa manière : des femmes en fuite ou debout dans le silence, des amitiés qui défient le temps, un hommage intime à une mère disparue. Lire ces romans, c’est plonger dans la complexité de nos vies, c’est vibrer avec des personnages qui nous tendent un miroir.

Et toi, quel livre de cette rentrée te tente le plus ?

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